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Portée par le projet marseille 2013, la Cité des Arts de la Rue est un programme culturel ambitieux, la mutation d’un site industriel, les huileries l’Abeille, l’occasion donnée de révéler l’existence d’une culture marseillaise, renouer avec l’art et la fête.
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Le quartier des Arnavaux, un site complexe, ouvert sur les ports, marqué par le tracé de l’autoroute nord. Les lignes sinueuses de murs en pierres sèches serpentent à travers les entrepôts et les zones industrielles, elles constituent les traces d’une histoire, d’un passé oublié de parcs et de bastides.
L’enjeu du projet est de rassembler sept structures des arts de la rue à Marseille dans un même lieu de production et de diffusion de spectacles.
La recherche d’une adéquation entre les espaces existants disponibles et les besoins exprimés par les différentes structures est à l’origine du parti pris de restructuration : récupérer, juxtaposer, révéler. Entre les différents bâtiments les voies de circulation deviennent des rues qui découpent le quartier en îlots, propres à chaque troupe. Au sud elles convergent vers un lieu polyvalent de déambulation et de répétition, large espace ouvert, il constitue la grande place de la Cité.
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La restructuration des bâtiments existants est conçue dans un esprit d’auto construction. La superposition, le collage d ‘éléments, le détournement de matériaux constituent ici le vocabulaire formel de ce lieu nouveau, destiné aux troupes. L’objectif : investir une architecture industrielle caractéristique des années soixante, fonctionnelle, rationnelle pour y faire émerger, l’aléatoire comme évocation poétique du « bricolé », de la nature et du temps qui passe.
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En surplomb, aux limites des pentes escarpées du ruisseau des Aygalades, un ouvrage s’élance… métaphore des arts acrobatiques, la grande halle, le « porte-idée ». Cent quatre-vingt mètres de long, trente de large, dressé sur pilotis à 14 mètres d’altitude, il met le site sous tension. L’ensemble constitue un laboratoire d’essai qui annonce la Cité depuis l’autoroute, semble s’y raccorder, désigner les ports, le ciel et l’imaginaire.
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